Défi 28 jours – Covid-19
7 octobre 2020
Certains jours détonnent. Je fausse autant qu’eux. Sentir les harmoniques de mes os grincer comme un vieux piano désaccordé grafigne le tympan de mon âme. Mon corps s’enfonce dans la grotte inhospitalière de son vieillissement. Mon squelette s’agite au vent, tocsin sonnant l’alarme.
Une chape pandémique embrume mon existence. L’automne s’installe, inexorablement; le soleil frissonne, toussote parfois, le regard humecté de pensées pernicieuses. Puis se ressaisit : « Je ne peux tout de même pas abandonner la race humaine! »
À quand la diminution de la pollution sonore pour laisser place à l’harmonisation de nos pas sur le chant des oiseaux? Quand croirons-nous au bleu du ciel derrière sa déferlante de gémissements? J’aspire à une bouffée d’air large comme un tsunami pour déchirer le voile obstruant notre conscience. Je m’accroche à l’espérance de renouveau à l’échelle de la planète.
Le spectacle de la fin du jour m’enveloppe
de sérénité, me réconforte.
Je me retire dans mes appartements
pour digérer ma journée.
© Véronique Morel 2020, texte et photos
Lise Gill a dit:
merci
Lise xxxxxx
________________________________
J’aimeJ’aime
Nouvellière et dentellière de mots a dit:
Solidarité
J’aimeJ’aime
Iolande Cadrin-Rossignol a dit:
‘J’aspire à une bouffée d’air large comme un tsunami pour déchirer le voile obstruant notre conscience.’ – Quelle phrase profonde !!!!! Quel magnifique travail de réflexion que cela, merci…
J’aimeJ’aime
Nouvellière et dentellière de mots a dit:
Les phrases les plus belles proviennent du fond de l’âme selon moi.
Merci Iolande
J’aimeJ’aime
Iolande Cadrin-Rossignol a dit:
Tes photos sont de plus en plus belles…
J’aimeJ’aime
Nouvellière et dentellière de mots a dit:
Merci
J’aimeJ’aime